A l'occasion du PRIX DE L'INNOVATION ANDAM 2021, nous organisons une série de rencontres avec plusieurs membres du jury qui nous présentent leur vision de la Mode demain. Aujourd'hui, nous sommes très heureux d'interviewer Fabrice JONAS, Fondateur de l'agence de conseil MyFashionTech et membre du jury ANDAM INNOVATION 2021.
Fabrice, nous le connaissons bien à Creative Valley puisqu'il est l'un de nos illustres mentors au sein de notre programme ADNx IFM @Station F. Difficile pour moi de le vouvoyez...
1/ Bonjour Fabrice, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Fabrice JONAS et je gère l’agence de conseil MyFashionTech qui créé des liens entre le monde des startups et celui de la mode. En d’autres termes, nous aidons les marques de mode et du luxe à intégrer de l’innovation dans leur quotidien. En outre, j’anime le podcast « Innovation Mode » dans lequel, chaque mercredi, je dialogue avec des entrepreneurs, designeurs et créatifs qui veulent agiter l’écosystème mode.
Pour résumer, je me définis comme un explorateur de la FashionTech.
2/ Selon toi, pourquoi l'innovation est-elle toujours d'actualité ?
Durant cette période incertaine, les entreprises ont appris à devenir encore plus flexibles. Et, surtout que l’innovation ne pouvait plus être une option mais au cœur de leur ADN.
3/ Comment es-tu tombé dans la mode ? Dans la tech ?
Je suis tombé dans la mode lorsque j’étais adolescent et que j’ai commencé à prendre des risques surtout au niveau vestimentaire. Dès lors, j’ai remarqué que le regard sur moi avait changé. Et depuis, j’ai continué à développer cette notion de style que je préfère à celui de mode qui s’apparente trop aux tendances.
En ce qui concerne la tech, les réseaux sociaux m’ont permis de découvrir un monde qui jusqu’alors me semblait impossible à atteindre, bref, un champ des possibles incroyable et surtout un terrain de jeu incommensurable.
C’est pourquoi, j'ai souhaité relier ces deux univers en créant mon agence : MyFashionTech.
4/ Une innovation en lien avec l'industrie de la mode qui t'as marqué ?
L’an passé, nous avons remis le prix de l’innovation à Tekyn qui a permis de démocratiser la production à la demande. Pour moi, ils ont su remettre au goût du jour, en y intégrant de la technologie, une pratique traditionnelle qui respecte la planète.
5/ Qu’attends-tu des startups qui vont concourir cette année au prix de l’innovation ANDAM ?
J’attends principalement d’être surpris. Ainsi, j’adore découvrir un projet, une technologie ou une personnalité qui sort de l’ordinaire.
L’ANDAM ressemble, selon moi, à un formidable microscope de l’écosystème fashiontech.
6/ As-tu un conseil à leur donner ou à donner aux entrepreneurs d’innovations qui se sont lancés dans l’industrie de la mode ?
Tout simplement d’oser. Et, surtout d’aller confronter ses idées, sa technologie ou son projet auprès d’un maximum de personnes. À travers, l'échange vous allez pouvoir affiner la direction dans laquelle vous allez. À mon sens, il convient d'être toujours en mouvement.
7/ Quelle est ta vision idéale de la mode de demain ?
La mode de demain doit se servir de la technologie comme d’un outil afin d’être plus durable. En outre, le système mode doit s’affranchir de certains carcans archaïques afin de devenir plus divers et inclusif.
8/ En ce qui concerne ta propre entreprise, quelles sont tes priorités en matière d’innovation ?
Chez MyFashionTech, nos priorités s’adressent, d'une part, aux grands groupes qui ont le pouvoir de changer la dynamique de la mode. En effet, les profits qu’ils génèrent doivent avant tout servir une mode plus durable et inclusive. Pour cela, l’innovation s’avère un allié essentiel.
Et d'autre part, comme nous avons un ADN startup extrêmement ancré, nous adorons accompagner des jeunes pousses comme Uptrade qui sauve les textiles et soutient l'upcycling.
9/ Le mot de la fin ?
Pour finir, je citerai Paulo Coelho qui a écrit que
"Le futur a été créé pour être changé"
et c’est que tout je souhaite aux startups qui vont concourir cette année.
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